mardi 24 avril 2012

Top ten tuesday (2)



Ce rendez-vous a été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani

Les 10 livres que vous avez lus en une journée (ou plus rapidement que d'habitude)

Pour commencer, je tiens à signaler que je ne fais pas forcément attention au temps que je prends pour lire un livre et que je peux m'empresser d'oublier ce qu'il en est.

  1. Comme un roman de Daniel Pennac. 
  2. D’accord, ce n’est pas très très long. Il n’empêche qu’à la lecture et la relecture, j’ai été frappée par la vitesse à laquelle je l’ai dévoré. La première fois, ça a pris plus d’une journée, mais moins de 24h (forcément, j’avais commencé un peu avant minuit et il avait bien fallu que je dorme… C’était la seule raison pour laquelle j’en ai fini la lecture le lendemain)
  3. Sylvie de Gérard de Nerval
  4. Plus la relecture qui a suivi la lecture. D’accord, c’est court, seulement… C’est une des rares fois où j’ai été marquée par ma vitesse de lecture.
  5. Harry Potter 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J.K Rowling
  6. Pour les autres tomes, j’avoue que je ne sais pas, même si la lecture a été rapide. Celui-là… Non seulement je l'ai dévoré, comme les autres, mais je me souviens avoir relevé le temps que j'ai mis à le lire (qui m'avait paru extraordinairement court): 4 jours.
  7. A la croisée des mondes 3 : Le miroir d'Ambre de Philip Pullman
  8. Je sais que j'ai pris plus d'une journée à le lire. Mais, j'ai l'impression de l'avoir lu rapidement.
  9. Le clan des Otori 1 : Le silence du rossignol de Lian Hearn
  10. Pour celui-ci, c’est un sentiment. Et il s’agirait d’une lecture particulièrement rapide, certes, mais de plus de 24h. J’avais du temps à occuper et chez des amis de la famille, il était tombé sous ma main, en édition de poche. Et j’avais peu de temps pour le lire. La relecture a aussi été plutôt rapide, mais rien d’extraordinaire pour autant, je crois.
  11. Cendrillon de Robert Walser. Aujourd'hui, en une demie-heure à peu près. Je m'attendais, même s'il est vrai qu'il est très court, à prendre un peu plus de temps pour le lire.

J'ai l'impression que Histoires comme ça (et d'autres textes aussi) de Kipling (dont peut-être le livre de la jungle), faisant partie des Œuvres complètes dans l'édition de la Pléiade, peuvent faire partie de ce top 10. Je pense que Huis-clos et Les séquestrés d'Altona de Jean-Paul Sartre pourraient aussi être concernés, mais sans aucune certitude.

Et pour vous? Quels sont ces livres?

vendredi 20 avril 2012

Le baron perché d'Italo Calvino



Auteur: Italo Calvino

Biographie: Italo Calvino est un écrivain et philosophie italien, né à Cuba le 15 octobre 1923. C'est en 1925 que sa famille est retournée s'installer en Italie. Pendant la seconde guerre mondiale, Italo Calvino s'est engagé dans la Résistance italienne. Il a écrit son premier roman, inspiré de ces années de guerre et de Résistance, en 1947: Il sentiero dei nidi di ragno (Le sentier des nids d'araignées). Il est mort à Sienne, le 19 septembre 1985.

Bibliographie:
  • 1947 : Il sentiero dei nidi di ragno (Le Sentier des nids d'araignées)
  • 1949 : Ultimo viene il corvo  (Le corbeau vient le dernier)
  • 1952 : Il visconte dismezzato (Le vicomte pourfendu)
  • 1956 : Fiabbe italiane (Contes italiens)
  • 1957 : Il barone rampante (Le baron perché)
  • 1959 : Il cavaliere inesistente (Le chevalier inexistant)
  • 1963 : Marcovaldo ovvero le Stagioni in città (Marcovaldo ou les Saisons à la ville)
  • 1963 : La giornata di uno scrutatore (La journée d'un scrutateur)
  • 1964 : Gli Amori difficili (Aventures)
  • 1965 : Le cosmicomiche (Cosmicomics)
  • 1968 : Ti con zero (Temps Zéro)
  • 1972 : Le città invisibili (Les villes invisibles)
  • 1973 : Il castello dei destini incrociati (Le château des destins croisés)
  • 1979 : Se una notte d'inverno un viaggiatore (Si par une nuit d'hiver un voyageur)
  • 1983 : Palomar
  • 1984 : Collezione di sabbia (Collection de sable)
  • 1988 : Lezioni americane. Sei proposte per il prossimo millennio (Leçons américaines)
  • 1988 : Sotto il sole giaguaro (Sous le soleil jaguar)
  • 1990 : La strada di San Giovanni (La route de San Giovanni)
  • 1991 : Perché leggere i classici (Pourquoi lire les classiques)
  • 1994 : Eremita a Parigi (Ermite à Paris)

Titre: Il barone rampante (Le baron perché)

Maison d'édition et date de publication: Editions du Seuil, 1996 (En français); Editions Mondadori (pour l'image de l'édition italienne)

Résumé: (issu de la quatrième de couverture de l'édition française mentionnée)
Monté à douze ans dans les arbres, Côme, baron du Rondeau, décide de ne plus jamais en descendre. Nous sommes en 1770. Des années plus tard, toujours perché, il séduira une marquise fantasque et recevra Napoléon en grande pompe.
Autoportrait, conte philosophique, Le Baron perché est une éblouissante invention littéraire, où Côme circule au milieu des yeuses comme Calvino dans les lignes.

Mon avis: J’ai découvert ce livre à la fin du collège… Ou au début du lycée. De cette première lecture m’était resté le souvenir d’avoir beaucoup aimé et dévoré ce roman (époque bénie où j’avais un livre tout le temps sur moi et où je trouvais des heures et des heures à consacrer à la lecture).
M’étant aperçue que les années étant passées, j’avais en grande partie oublié ce roman, j’ai été prise de l’envie de le relire. Et pourquoi pas en italien ? C’est en tous cas l’idée qui m’a traversé l’esprit. Même si j’estimais et estime toujours que les textes Calvino et précisément ce roman ne sont pas les textes italiens les plus abordables. Et j’ai donc cédé. La lecture en italien m’a pris plus de temps et d’efforts que cela n’aurait été le cas en français, mais de nouveau, du bonheur. Je me suis de nouveau laissée porter par l’histoire de Côme, avec ses rebondissements, au fil des mots d’Italo Calvino.
On considère que ce roman, faisant partie de la trilogie I nostri Antenati (Nos ancêtres), appartient également à la veine fantastique de l’œuvre d’Italo Calvino. Et de fait, de-ci, de-là, des éléments vont à l’encontre du réalisme, ou tiennent de l’improbable. Parfois même, le narrateur en personne, le petit frère de Côme, Blaise, nous avertit : il ne fait que rapporter ce que Côme, aimant à inventer des détails à ses histoires inspirées de la réalité, lui a raconté. Touches de fantastique et beaucoup de fantaisie sont donc au rendez-vous dans cette fiction.
Si Nos ancêtres est effectivement une trilogie, et que Le baron perché en est le deuxième volume, il est tout à fait possible de le comprendre sans avoir lu Le Vicomte pourfendu (qu’il faut que je découvre, ainsi que Le chevalier inexistant).
J’aime cette histoire de Côme grimpant un jour dans un arbre, un yeuse (un chêne donc) et décidant, sur un coup de tête apparemment, d’y rester, de ne plus jamais mettre le pied au sol. Si en soit, cela suffisait et suffit toujours à me charmer, cela n’est – et je pense n’était – pas la seule raison. Ce roman retraçant la vie de Côme de ses 12 ans jusqu’à sa mort, la romance trouve sa place dans le texte. A mes yeux, elle est traitée de manière originale, ce qui ne gâche rien à l’affaire. Autre élément qui a retenu mon attention, et il en a sans doute été de même lorsque j’ai découvert ce texte : il est question de livres ! Et de lectures dans les arbres et de la naissance d’une passion pour la lecture.
L’action se passe au XVIIIème siècle, et de temps en temps, l’Histoire fait son apparition. La révolution française notamment, même si l’action se déroule en Italie, en Ligurie. Il sera également question des guerres napoléoniennes, et plus précisément, si je ne m’abuse, de la campagne d’Italie. De la part de renseignements et d’action que prendra Côme.
Concernant la langue de Calvino, je dirais qu’elle est très précise. Il n’est pas question d’arbres, mais bien de yeuses, de magnolia, d’ormes, etc, en somme, d’espèces bien déterminées. La langue de l’auteur est donc à l’image des arbres évoqués. Si je l’ai entièrement relu en italien, je me suis de temps à autre référée à ma version française de ce conte philosophique pour mieux comprendre le texte original.
En somme, j'avais beaucoup aimé et j'aime toujours autant ce roman.

Place aux mots d'Italo Calvino : (J'aurais bien voulu vous donner des extraits en italien et en français, mais n'ayant que la version française sous la main...)
  • << Côme monta jusqu'à la fourche d'une grosse branche, où il pouvait s'installer commodément, et s'assit là, les jambes pendantes, les mains sous les aisselles, la tête rentrée dans le cou, son tricorne ramené sur le front.
    Notre père se pencha par la fenêtre:
    - Quand tu seras fatigué de rester là, tu changeras d'idée! cria-t-il.
    - Je ne changerai jamais d'idée, répondit mon frère, du haut de sa branche.
    - Je te ferai voir, moi, quand tu descendras!
    - Oui mais moi, je ne descendrai pas. >>
  • << C'était tout le jardin qui embaumait; Côme ne parvenait pas encore à parcourir des yeux ce désordre touffu, mais son odorat l'explorait; il s'efforçait de discerner les arômes variés, qu'il connaissait pour les avoir déjà sentis, apportés sur les ailes du vent jusqu'à notre jardin, tout chargés du secret de la villa voisine. Il regarda ensuite les frondaisons et vit des feuilles nouvelles, certaines grandes et lustrées comme par un voile d'eau, d'autre minuscules et pennées; et les troncs lisses ou écailleux. Il régnait là un grand silence. De minuscules roitelets s'envolèrent en criaillant. Et l'on entendit une petite voix qui chantait: Oh là là là! La ba-lan-çoi-re! >>
  • << A fréquenter ce brigand, Côme avait pris pour la lecture et pour l'étude une passion démesurée, qui devait lui rester sa vie durant. Désormais, on le rencontrait le plus souvent un livre ouvert à la main, à cheval sur une branche confortable, ou bien penché sur une fourche comme sur une table d'écolier, ses feuillets parsemant une planchette, son encrier enfoncé dans une cavité du tronc, sa longue plume d'oie en action.
    C'était lui, à présent, qui partait à la recherche de l'Abbé et qui réclamait des leçons. Il voulait se faire expliquer Tacite, Ovide, les corps célestes, et la chimie >>

Et vous? L'avez-vous lu? Qu'en avez-vous pensé?

mardi 17 avril 2012

Top ten tuesday (1)


Ce rendez-vous a été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani
Les 10 plus gros pavés que vous avez lus (ceux qui ont le plus grand nombre de pages)

Peut-être cette liste n'est-elle pas exacte et devrais-je y mettre d’autres livres. Seulement, comme j’ai toujours beaucoup emprunté à droite et à gauche… Je n’ai pas forcément le nombre de pages en tête (j’ai vu des choses très très différentes sur internet pour certains ouvrages sur lesquels j’avais des doutes, donc le doute restant, je ne les ai pas mis)… Il se peut aussi que j’en aie tout simplement oublié certains.
  1. Harry Potter 5 : Harry Potter et l'Ordre du Phoenix de J.K Rowling 976 pages
  2. Comme beaucoup sans doute... Comme pour les autres de la saga qui suivront, je n’ai pas vu passer ces pages. Enfin, il doit faire partir de ceux pour lesquels j’ai freiné à la fin pour faire durer le plaisir.
  3. Harry Potter 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort de J.K Rowling 810 pages
  4. J’ai pris en compte les versions françaises et non anglaises (ou même les deux à la fois), alors que j’ai les ai lus dans les deux langues, pour chaque tome (et celles qui sont dans ma bibliothèque, donc grand format à partir du 4).
  5. La Chartreuse de Parme de Stendhal 741 pages
  6. Je ne m’en souviens pas très précisément. Si ce n’est du début. D’autant que je l’ai lu il y a maintenant plusieurs années. Mais j'avais beaucoup aimé ce roman.
  7. Harry Potter 6 : Harry Potter et le Prince de sang-mêlé de J.K Rowling 715 pages
  8. J’ai lu toute la saga, alors forcément, on retombe dessus…
  9. La force de l'âge de Simone de Beauvoir 694 pages
  10. Il fut un temps, vers 2006, où je lisais pas mal Simone de Beauvoir. Et le début de son autobiographie est passée dans cette vague. Et j'avais apprécié cette lecture (même si je n'ai pas lu l'autobiographie complète) Aujourd’hui… Je me dis que son style ne me correspond plus. Donc si je reprends son autobiographie, ça sera vraiment pour en savoir plus sur sa vie, celle de Sartre, par curiosité…
  11. Noces indiennes de Sharon Maas 666 pages
  12. Il fait partie des livres que je n’aurais jamais lu si on ne me les avait pas mis dans les mains. Je dois dire que j’ai bien aimé ces histoires qui s’entrecroisent et nous donnent un aperçu de la société indienne.
  13. Harry Potter 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J.K Rowling 652 pages
  14. Mon préféré… En dure concurrence avec le 3, que je ne compte pas dans les pavés (en poche)
  15. A la croisée des mondes 3 : Le miroir d'ambre de Philip Pullman 638 pages
  16. C’est sans doute mon préféré de la saga d’A la croisée des mondes, pour toutes les références qu’on y trouve, entre autres. Ça été une agréable lecture et je n’ai pas vu passer le pavé, comme pour beaucoup d’autres en fait.

    Ensuite ce sont des livres de plus de 500 pages, mais de moins de 600 pages que j’ai hésité à prendre en compte. A condition de les compter viennent ensuite :  

  17. Deux livres peuvent prétendre à cette position, avec le même nombre de pages, exactement. Flaubert et Balzac sont ex aequo avec 504 pages
    Madame Bovary et Le lys dans la vallée
  18. Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir 503 pages
    Comme je le disais plus haut, j’ai lu Simone de Beauvoir vers 2005-2006. Et j’avais été suffisamment prise par ce début d’autobiographie pour me mettre à la suite, une fois que je l’ai eue dans ma bibliothèque.
Et avec 761 pages sans compter les notes, quand je l’aurai fini, La guerre et la paix I de Tolstoï viendra détrôner La Chartreuse de Parme et se classer dans le top 3 du top 10. Sans compter les pavés qui attendent toujours dans ma bibliothèque (ou ailleurs d’ailleurs) que je les lise.
Et vous?

Le mardi sur son 31 (1)






Voici un rendez-vous organisé par Sophie

Comme vous le savez peut-être, j'ai plusieurs lectures en cours. Certains livres n'ont pas vraiment une page 31 se prêtant à mon goût à la citation (informations autour du texte), mais j'ai tout de même le choix entre plusieurs ouvrages.
J'ai choisi La petite fille au manteau rouge, de Roma Ligocka


"Quelqu'un va te faire sortir du ghetto, disent-ils."

lundi 16 avril 2012

C'est lundi que lisez-vous? 1

Je me joins pour la première fois à ce rendez-vous initié par Mallou et repris par Galleane.








La semaine dernière, j’ai lu



C’était en réalité une relecture. Il barone rampante (Le baron perché) d’Italo Calvino (éditions Mondadori pour l'image, éditions du Seuil dans la traduction française que je possède). Je l’avais lu il y a plusieurs années en français, et relu donc en italien. Et je l’aime toujours autant ! (La chronique est à venir)





Je lis


  • ·         La guerre et la paix I de Léon Tolstoï, aux éditions Gallimard, 1972 (depuis longtemps et pour longtemps encore)
  • ·         Le neveu de Rameau de Diderot, éditions Librio, 2002 (depuis plus d’une semaine)
  • ·         Lancelot ou le chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes, éditions Le livre de poche, collection Lettres gothiques, 1992, bilingue (Depuis plusieurs semaines et je prends le temps de lire ce livre, donc vous risquez de le voir rester)
  • ·         Le lion de Joseph Kessel, éditions Gallimard (Et Folio pour l'image de cet article) (depuis la semaine dernière)
  • ·         La petite fille au manteau rouge de Roma Ligocka, éditions Calmann-lévy, 2005 (depuis samedi)
  • ·         Le clan des Otori 2 : Les neiges de l’exil de Lian Hearn, éditions Gallimard jeunesse, 2003 (lecture commencée il y a longtemps, mais reprise seulement samedi pour raisons techniques)

Comment ça, ça fait beaucoup de livres à la fois ? Mais non… Et puis, Le lion est réservé à la lecture à pas d’heure, au lit.





Ensuite, je lirai


Lorsque j'aurai fini certaines des lectures en cours, je me lancerai, dans un ordre ou dans un autre dans la lecture de (j'ai hâte de tous les lire):
  • ·         La lettre de Conrad, suivi de Pas de résurrection, s’il vous plaît de Fred Uhlman, éditions Stock, 1995
  • ·         Moi, Victoria, enfant volée de la dictature argentine de Victoria Donda, éditions Robert Laffont 2010
  • ·         Cendrillon de Robert Walser, éditions Zoé, collection MiniZoé, 2006  (je compte me prendre environ une heure d’affilée à un moment ou à un autre pour le lire d’un coup)
  • ·         Belle plante et Cornélius de Claude Tillier

Et vous? Que lisez-vous?

mercredi 11 avril 2012

Séance de cinéma n°1: Nous nous sommes tant aimés d'Ettore Scola

J'aime beaucoup lire, mais aussi, aller au cinéma ou même voir des films en dvd (et les revoir). J'ai donc décidé d'essayer de vous faire également chaque mois un article contenant mon avis sur un film. Disons le mercredi de la semaine du 15.


Réalisateur: Ettore Scola
Brève biographie: Ettore Scola est né le 10 mai 1931 à Trevico. Il étudie le droit à Rome. En même temps, il travaille pour une revue humoristique, "Il Marc'Aurelio". C’est dans les années 1950 qu’il commencera à écrire des scénarios pour des comédies à l’italienne. Et c’est en 1964 qu’il réalisera son premier film, ‘‘Parlons femmes’’.

Filmographie:
  • 1964 : “Se permettete parliamo di donne” (Parlons femmes)
  • 1966 : ‘‘L’arcidiavolo’’ (Belfagor le magnifique)
  • 1974 : ‘‘C’eravamo tanto amati’’ (Nous nous sommes tant aimés)
  • 1977 : ‘‘Una giornata particolare’’ (Une journée particulière)
  • 1986 : ‘‘La famiglia’’ (La famille)
  • 1998 : ‘‘La cena’’ (Le dîner)
  • 2001 : ‘‘Concorrenza sleale’’ (Concurrence déloyale)
  • 2003 : ‘‘Gente di Roma’’

Titre: ‘‘C’eravamo tanto amati’’ (Nous nous sommes tant aimés)
Genre: Comédie dramatique
Acteurs principaux:

  • Nino Manfredi dans le rôle d’Antonio
  • Vittorio Gassman dans le rôle de Gianni Perego
  • Stefania Sandrelli dans le rôle de Luciana Zanon
  • Stefano Satta Flores dans le rôle de Nicola Palumbo

Et (à titre d’anecdote, bien qu’il n’ait pas un des rôles principaux) Federico Fellini a joué son propre rôle dans ce film.

Résumé: (Le résumé est celui du dvd)
Trois camarades, frères d’armes pendant la résistance, attachés au même idéal de justice et de progrès social, célèbrent la fin de la guerre et la chute du fascisme en Italie. Gianni termine ses études de droit à Rome. Nicola enseigne dans un lycée de province. Antonio se retrouve modeste brancardier-infirmier.
C’est une période d’espoir et d’euphorie…

Musiques: Armando Trovajoli

Avis: A juste titre, un monument du cinéma italien. Un très bon et beau film. Un aperçu, une fresque de l’Italie des années 1940 aux années 1970 à travers le parcours des personnages principaux. Ce qui concerne également le cinéma, surtout italien, mais également européen. En effet, on trouve de nombreux échos à d’autres films. Les deux exemples principaux, car les plus repérables, sont « Le voleur de bicyclette » de Vittorio de Sica (et ses films plus généralement), dont on voit apparaître à l’écran l’image finale et qui marquera profondément l’un des personnages de « Nous nous sommes tant aimés), Nicola. L’autre exemple tout aussi frappant est « La dolce vita » de Fellini, dont on voit le tournage, plus précisément, le tournage de la scène de la fontaine de Trevi. C’est à ce moment-là que ce réalisateur intervient en tant qu’acteur, jouant son rôle, dans le film d’Ettore Scola. Mais, on peut aussi citer Resnais, dont l’un des films est évoqué:  « L'année dernière à Marienbad ».
A travers ce parcours du cinéma de l’époque, celui des personnages principaux, se profile également une évolution, dans la façon de voir et d’aborder la vie, l’avenir et un rapport particulier de chaque personnage à ses idéaux. Cette évolution sera résumée à la fin du film d’une part par Gianni, d’autre part par Nicola.
Un autre élément des plus marquants dans ce film est la façon de traiter les pensées des personnages. La façon dont le temps alors semble s’arrêter pour tous les autres, tandis qu’il l’exprime à voix haute. Façon de traiter les choses manifestement inspirée du théâtre et des monologues, et donc un écho supplémentaire dans ce film, riche en la matière.

J’ai donc particulièrement aimé ce film. Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Challenges

J'ai décidé de participer à trois challenges de lecture. Si je décide de m'inscrire à d'autres, je mettrai à jour cet article.

Il s'agit des suivants:
  • LA PLUME AU FEMININ, organisé par Opaline
    "Il consiste à lire des auteurs féminins" jusqu'au 8 mars 2013  

  • Challenge HISTOIRE, organisé par Jelydragon et repris par Lynnae
    "Il consiste à lire des livres sur le thème de l'Histoire, essais, fiction, biographies, BD, mangas ... il n'y a pas de minimum de livres à lire, vous pouvez explorer toutes les époques et tous les pays !" Il est illimité dans le temps.

  • Challenge MOLIERE organisé par Sharon.
    Il s'agit de "Lire ou relire les oeuvres de Molière, mais aussi découvrir les comédies de Corneille (L'illusion comique mais aussi La place royale, La veuve) et l'unique comédie de Racine, les Plaideurs."

jeudi 5 avril 2012

Sylvie de Gérard de Nerval





Auteur: Gérard de Nerval

Biographie: Gérard de Nerval de son vrai nom Gérard Labrunie est né le 22 mai 1808 à Paris. Cet écrivain et poète français a passé son enfance dans le Valois, région qui l’inspirera dans son œuvre littéraire. De retour d’un voyage en Italie, il rencontre l’actrice Jenny Colon qui apparaîtra dans sa prose sous le prénom d’Aurélia, ou d’Aurélie. Il est mort le 26 janvier 1855, à Paris, pendu.

Bibliographie:
  • 1826 : Napoléon et la France guerrière, élégies nationales
  • 1826 : Napoléon et Talma, élégies nationales nouvelles
  • 1826 : L'académie ou les membres introuvables
  • 1826 : Monsieur Dentscourt ou Le Cuisinier d'un grand homme
  • 1826 : L’Académie ou Les Membres introuvables
  • 1830 : Le Peuple
  • 1831 : Nos adieux à la Chambre des Députés ou « allez-vous-en, vieux mandataires »
  • 1832 : La Main de gloire : histoire macaronique ou La Main enchantée
  • 1834 : Odelettes
  • 1839 : Raoul Spifame, seigneur des Granges
  • 1845 : Histoire véridique du canard
  • 1846-1847 : Scènes de la vie orientale
  • 1849 : Le Marquis de Fayolle
  • 1849 : Les Monténégrins
  • 1850 : Le Diable rouge, almanach cabalistique pour 1850
  • 1850 : Les Confidences de Nicolas
  • 1850 : Les Nuits du Ramazan
  • 1851 : Les Faux Saulniers, histoire de l’abbé de Bucquoy
  • 1851 : Voyage en Orient
  • 1852 : L'Imagier de Harlem
  • 1852 : Contes et facéties
  • 1852 : La Bohème galante
  • 1852 : Lorely, souvenirs d’Allemagne
  • 1852 : Les Illuminés
  • 1853 : Sylvie
  • 1853 : Petits châteaux de Bohème
  • 1854 : Les filles du feu
  • 1854 : Les Chimères
  • 1854 : Promenades et souvenirs
  • 1855 : Aurélia ou le rêve et la vie
  • 1962 : Le Prince des sots

Titre: Sylvie

Maison d'édition et date de publication: Le livre français, 1924 (ça, c’est l’édition dans laquelle je l’ai lu, mais vous pouvez aussi le trouver chez Larousse, le livre de poche - ce qui correspond à l'édition de l'image -, par exemple)

Résumé: (issu du site decitre) Un parisien, évoluant dans le demi-monde des actrices, part soudainement, en pleine nuit, vers le Valois, terre de son enfance et de ses premières amours.
II espère y retrouver la belle Sylvie et l'épouser. Dans le fiacre, souvenirs, rêves et réalité se mêlent... mais, sur place, des surprises l'attendent. Ce récit fort autobiographique, par la fraîcheur des sentiments, la poésie des descriptions et la délicatesse du réalisme, est une des œuvres les plus exquises de notre littérature.

Avis: (Note préliminaire: Il y a une phrase surlignée. J'avais peur qu'elle ne joue le rôle de spoiler. Pour la lire, vous devez vous-même la surligner)
J’ai dû découvrir Sylvie, faisant sa rencontre à travers des extraits, très jeune. En effet, un passage du chapitre 2 et un autre du chapitre 6 se trouvant dans le Lagarde et Michard du XIXème, que j’aimais à feuilleter et où j’aimais à piocher des extraits. Ces deux passages de Sylvie faisaient partie depuis longtemps de mes textes préférés, pour autant, je ne l’avais pas encore lu. Je ne sais pas pourquoi. Toujours est-il que forte du souvenir de ces passages, je partais avec bon nombre d’a priori positifs. D’autant plus que la lecture d’Aurélia, il y a quelques mois, m’a émerveillée au plus haut point. Et Sylvie a tenu ses promesses. Bien plus encore puisqu’un inédit dans les histoires de mes lectures s’est produit avec ce texte : à peine fini, je voulais déjà le relire. Jusque-là… La tentation m’avait déjà effleurée face à d’autres textes et si Nerval y avait échappé avec Aurélia, c’était pour des raisons pratiques. Si l’idée m’avait déjà traversé l’esprit, je ne l’avais donc jamais fait. Mais, là… Une journée après l’avoir fini, j’ai rouvert le livre, pour le dévorer. Et j’étais prête à récidiver ! Des relectures en perspective donc.
On pourrait qualifier cette nouvelle d’histoire d’amour, ou plutôt, d’histoire d’amours. Ceux-ci se croisent et s’entremêlent, tout comme les souvenirs, les rêves et la réalité. Car, comme le disent les résumés, souvenirs, rêves et réalité se mêlent, je dirais même qu’ils se fondent, jusqu’à se confondre, jusqu’à ce que les limites les séparant ne soient plus véritablement perceptibles.
« Le rêve est une seconde vie » écrira Nerval dans Aurélia. Mais, cette phrase pourrait également s’appliquer au texte de Sylvie ou pour le narrateur, le rêve est effectivement une seconde vie. Le rêve… Un thème au cœur de ce texte à l’atmosphère onirique. Le rêve se propage d’ailleurs jusqu’au lecteur et l’y transporte. A cette atmosphère s’ajoute un goût nostalgique, la nostalgie de l’enfance, de la première jeunesse, des traditions provinciales se perdant, aux yeux de l’auteur. Celui-ci chante d’ailleurs le charme de la province et des fêtes traditionnelles, telle la fête patronale de Loisy qui est décrite plusieurs fois au cours du récit.
On retrouve également, dans les nombreuses descriptions des éléments tirés des temps passés (même pour Nerval) : ici un château, ici un temple, ici une horloge, ici des habits,… C’est d’ailleurs à la recherche du passé que le narrateur retourne dans le Valois pour y trouver… le présent.
Les descriptions dressent le paysage du Valois avec ses forêts et ses étangs (ou autres étendues d’eau). Un cadre magnifique. Et ses bâtiments, notamment ses châteaux et ses temples. Des édifices anciens, porteur d’une Histoire que leurs pierres racontent. L’Antiquité, la Renaissance font partie des époques évoquées à travers bâtiments, meubles et éléments de décoration. Entre eau, nature et temps anciens (dont l’Antiquité), c’est un décor Romantique qui est donc planté.
Le style de Gérard de Nerval ! Une des raisons principales pour lesquelles j’ai autant apprécié cette nouvelle. Un langage qui m’a paru plutôt soutenu, sans être alambiqué et qui reste donc facile à comprendre. Un style qui, à mes oreilles, a sa musicalité propre, son harmonie propre. Même dans cette nouvelle, qui est un texte en prose, je trouve que le style de Nerval reste poétique. Ce qui contribue à la beauté de ce texte.
L’autre élément qui m’a interpellée à la lecture, et contribue pour moi à sa richesse, c’est tout son réseau d’échos. Avec d’autres textes d’autres auteurs, certes, tels le Paradis de Dante, mais aussi, avec les textes de l’auteur lui-même. Ainsi retrouve-t-on de nombreux éléments du poème « Fantaisie » dans Sylvie. De l’air, qui est celui chanté par Adrienne, au château, en passant par Adrienne ou Aurélie qui pourraient être « la dame à sa haute fenêtre », à moins que cela ne soit celle de la chanson d’Adrienne… Aurélie justement… reviendra dans Aurélia. Et puis, les paysages du poème « El desdichado » sont les mêmes que ceux de Sylvie… Et l’on pourrait continuer ainsi.
Vous l’aurez compris, j’ai particulièrement aimé ce texte qui est un "coup de cœur" et compte désormais parmi mes préférés. 

Place aux extraits:
- « Je me représentais un château du temps de Henri IV avec ses toits pointus couverts d'ardoises et sa face rougeâtre aux encoignures dentelées de pierres jaunies, une grande place verte encadrée d'ormes et de tilleuls, dont le soleil couchant perçait le feuillage de ses traits enflammés. Des jeunes filles dansaient en rond sur la pelouse en chantant de vieux airs transmis par leurs mères, et d'un français si naturellement pur, que l'on se sentait bien exister dans ce vieux pays du Valois, où, pendant plus de mille ans, a battu le cœur de la France. »
- « On s'assit autour d'elle, et aussitôt, d'une voix fraîche et pénétrante, légèrement voilée, comme celle des filles de ce pays brumeux, elle chanta une de ces anciennes romances pleines de mélancolie et d'amour, qui racontent toujours les malheurs d'une princesse enfermée dans sa tour par la volonté d'un père qui la punit d'avoir aimé. La mélodie se terminait à chaque stance par ces trilles chevrotants que font valoir si bien les voix jeunes, quand elles imitent par un frisson modulé la voix tremblante des aïeules. »
- « Elle y avait trouvé une grande robe en taffetas flambé, qui criait du froissement de ses plis. ‘‘Je veux essayer si cela m’ira, dit-elle. Ah ! je vais avoir l’air d’une vieille fée !’’
‘‘La fée des légendes éternellement jeune !...’’ dis-je en moi-même. »

Et vous ? Avez-vous lu cette nouvelle ? L’avez-vous aimée ?

lundi 2 avril 2012

Achat de livres

Un jour de mars, j'ai été atteinte de la fièvre acheteuse... de livres et revues. Si, si. J'achète rarement (si ce n'est jamais) autant de livres à la fois, toujours des livres que je tiens à avoir, et j'emprunte beaucoup (en bibliothèque, à ma famille, à des amis parfois aussi). Je vous passe le chapitre des revues. (Je sais bien qu'il y a un rendez-vous consacré au sujet des achats-emprunts de livres, seulement, je ne pense pas aborder assez souvent le thème pour me décider à y participer).
J'étais au salon du livre et après m'être retenue au stand des éditions de Minuit, où deux livres me tentaient pourtant beaucoup, j'ai craqué chez Gallimard, pour cinq livres. J'avais depuis environ un an je pense d'en acquérir certains. Pour d'autres, c'était petite folie passagère ou coup de cœur du moment.
Les livres que je souhaitais avoir depuis longtemps?
Chagrin d'école de Daniel Pennac. Certes, après sa sortie et quand j'ai enfin pu mettre la main dessus en bibliothèque, je l'ai lu. Mais, étant une grande amie de la relecture... Je trouvais qu'il manquait dans ma bibliothèque. C'est à mon sens un livre dans la même veine que Comme un roman. J'espère bien vous écrire un article dessus quand je l'aurai relu. (Le petit plus: dédicacé par Pennac: oui, je suis allée à l'encontre de mes habitudes).
Pompei la cité ensevelie de Robert Etienne (dans la collection découvertes Gallimard). Non seulement j'ai très envie de le lire depuis longtemps, non seulement j'aime beaucoup cette collection, qui fournit de bonnes explications et illustre bien son propos, mais en plus, je n'arrivais pas à l'emprunter ni même à le trouver dans ma librairie, alors... Il est a classer dans la partie archéologie de cette collection et parle de Pompei, de l'éruption de 79 et des fouilles archéologiques qui ont mis au jour cette cité.
Les Incas peuple du Soleil de Carmen Bernand (dans la même collection). Une envie plus récente, mais même chose que pour l'autre découverte gallimard. Celui-ci fait partie de la partie Histoire de cette collection. Les peuples précolombiens, tout comme la Rome Antique, me fascinent

La petite folie et le clin d’œil à l'enfance, je le dois à Sempé et Goscinny, avec le tome 4 des Histoires inédites du Petit Nicolas, à savoir, Le Petit Nicolas et ses voisins.

Et puis, explorant leurs rayons, j'ai eu un coup de cœur pour un livre de Léon Tolstoï dont je ne connaissais pas l'existence (le titre et la couverture - un détail d'un tableau de Courbet - ont attiré mon attention,  la quatrième de couverture, elle, a achevé de me convaincre), un petit pavé (oui, oui, je sais, par définition, un pavé ne peut pas être petit, mais environ 500 pages comparé à la Guerre et la Paix, ça paraît peu...): La tempête de neige et autres nouvelles. Promenade en Russie assurée, je pense...

L'autre coup de cœur a eu lieu pour moi sur le stand des éditions suisses, pour un petit livre de Robert Walser, Cendrillon. Ce livre a été publié chez Zoé, dans la collection Mini Zoé. En fait, c'est un éditeur qui propose plusieurs livres de cet auteur que je prends plaisir à lire, donc... En plus, le titre était fait pour me donner envie. C'est apparemment une "variation sur le thème de Cendrillon" (selon la quatrième de couverture). J'ai hâte de voir ce que cela donne! Mais je dois déjà finir certains des livres que j'ai commencés, j'en ai déjà trop en cours de lecture.

Ce qui me fait de quoi lire pour un bon moment, quand j'aurai fini les livres qui sont en cours (et vu que j'ai tendance aussi à beaucoup emprunter), Tolstoï risque d'ailleurs d'attendre, car même si j'ai hâte de le lire, je me demande si c'est une bonne idée de lire plusieurs livres du même auteur en même temps...


Et voici ces achats en image: