samedi 25 avril 2015

Les enfants de Lir de Sheila MacGill-Callahan, illustré par Gennadij Spirin



Auteur: Sheila MacGill-Callahan

Illustrateur: Gennadij Spirin

Titre: Les enfants de Lir

Maison d'édition et date de publication: Casterman, 1995

Résumé: (issu du site de l'éditeur) Il était une fois un roi nommé Lir. Il avait quatre enfants d'une grande beauté. A la mort de sa femme, il épousa la soeur de celle-ci. La nouvelle reine, jalouse des enfants, les transforma en cygnes ... Ainsi débute la très ancienne légende irlandaise, dont on pense qu'elle inspira Shakespeare pour son Roi Lear. Les illustrations somptueuses de Gennadij Spirin ajoutent encore à l'envoûtement du conte.

Mon avis: J'avais vu ce titre sur livraddict, qui me tentait. Ayant lu le résumé, découvert que c'était un conte irlandais, apprécié l'illustration de la couverture et trouvé l'album en bibliothèque, je me suis lancée dans l'aventure. Une aventure que je suis heureuse d'avoir entreprise.
De part l'histoire, ce conte m'a un peu rappelé celui des "Cygnes sauvages". Il y a cependant aussi de nombreuses différences, de sorte que je me suis demandé - sans savoir ce qu'il en était - si tous deux remontaient ou non à une seule et même tradition orale. Comme souvent, il y a est question d'une belle-mère jalouse, d'une marâtre, qui fait tout pour nuire aux enfants dont il est question. Dans ce conte - comme dans d'autres d'ailleurs - le nombre 7 a une grande importance. Les enfants surmonteront-ils ou non les épreuves auxquelles ils doivent faire face et comment tenteront-ils d'y parvenir? Je vous laisse le découvrir. S'il s'agit d'un conte appartenant bien au genre Merveilleux et si l'histoire a su me charmer, ici, ce sont les illustrations qui ont retenu toute mon attention.
En effet, elles foisonnent de détails qu'il serait difficile de dénombrer à une première lecture. Mais, plus encore que cela, on est dans l'imitation du très vieux livre, de l'ouvrage du Moyen-Age. On voudrait faire croire que le conte est non écrit sur du papier classique, mais sur des feuilles très anciennes ou du papier parcheminé. Et surtout, le style des illustrations, imite celui des enluminures du Moyen-Age, époque à laquelle on pourrait approximativement situer l'action du conte.
En somme il s'agit d'un beau conte irlandais servi par de magnifiques illustrations.


Citations :

« Des jumeaux dont les cheveux roux flamboyaient comme le soleil d’été quand il se couche.
Et des jumelles dont la chevelure noire brillait comme une fontaine cachée sous la lune. »


Et vous, avez-vous lu cet album? Qu'en avez-vous pensé?

vendredi 24 avril 2015

Nuit d'orage de Ruth Brown

Auteur: Ruth Brown

Biographie: Ruth Brown est née en Angleterre en 1941 . Elle a fait des études de dessin au Royal Art College de Londres. Elle est l'auteur et l'illustrateur de nombreux albums jeunesse.

Titre: Nuit d'orage

Maison d'édition et date de publication: Gallimard jeunesse, 1993

Résumé: (issu de la quatrième de couverture) La maison est endormie et paisible, pourtant, la tempête se lève, l'orage menace. un curieux petit chien s'élance alors en courant, léger comme le vent lui-même. Il semble étonnamment familier des lieux. Mais qui est-il? Ruth Brown montre ici un aspect inédit de son très grand talent et nous révèle, avec allégresse et simplicité, une grande richesse d'émotions.

Mon avis: Ayant adoré Une histoire sombre, très sombre, j'ai décidé de découvrir d'autres albums de cet auteur. Je suis tombée sur celui-ci à la bibliothèque qui plus que les autres, a attiré mon attention. Je me suis laissée séduire par la couverture.
Cette fois, ce n'est non pas un chat noir qu'on suit, mais un chien blanc. De même que dans Une histoire sombre, très sombre, c'est à travers ses yeux qu'on découvre le paysage, on suit son parcours. De même aussi il n'est présent que dans les illustrations, jamais dans le texte. Il apparaît comme étant mignon, joueur. Mais, il est chassé tour à tour par les animaux qu'il croise, qui ne voient pas d'un bon œil son passage. Trois illustrations, plus que les autres ont retenu mon attention. L'une d'entre elles se situe vers le début, à l'intérieur de la maison (qui ressemble à un manoir ou à presbytère). Au pied du feu, dort un chien et au-dessus de la cheminée se trouve un tableau, représentant trois petites filles et un chien blanc... Quant à celui qu'on a vu dans les images précédentes (et qu'on continue à suivre), il regarde en direction de ce tableau... La raison pour laquelle le personnage principal est familier des lieux? Ici aussi, les illustrations complètent le texte, nous apportent des éléments du récit. On y retrouve également le souci du détail de l'illustratrice. Par ailleurs, les expressions des animaux méritent qu'on s'y attarde.
Le texte, lui souligne le temps d'orage, la vétusté des lieux et des animaux qui s'y trouvent. Tout cela laisse souvent présager qu'à la page suivante, quelque chose d'effrayant pourrait nous attendre.
Encore une fois, j'ai été très surprise par la fin, par la chute de l'histoire, vers laquelle les illustrations tendent pourtant.


Et vous, avez-vous lu cet album? Qu'en avez-vous pensé?

lundi 6 avril 2015

C'est lundi que lisez-vous? 54

Ce rendez-vous a été initié par Mallou et repris par Galleane.



J’ai lu
  • Une histoire sombre, très sombre de Ruth Brown.
  • Le tunnel d'Anthony Browne
  • Une anthologie de Jirô Taniguchi
  • Bride stories T.3 de Kaoru Mori
  • Mitch de Grégoire Solotareff
  • Nuit d'orage de Ruth Brown
  • Les lames du Cardinal T.2 : L'alchimiste des ombres de Pierre Pevel
  • Les enfants de Lir de Sheila MacGill-Callahan
  • La Plus Mignonne des petites Souris d'Etienne Morel
  • L'impossible sieste de Monsieur Noisette d'Adèle Geras
  • Le chat en 60 poèmes, textes choisis par Albine Novarino-Pothier
  • Fruits basket T.6 de Natsuki Takaya.
  • Erased T.1 de Kei Sanbe
Je lis
  • Cien años de soledad (Cent ans de solitude) de Gabriel Garcia Marquez
  • Les gens de Seldwyla de Gottfried Keller
  • Stardust de Neil Gaiman
  • Fruits basket T.7 de Natsuki Takaya

Ensuite, je lirai


Sous réserve de changements
  • Je reviendrai à Göttingen de Joseph Joffo
Et vous? Que lisez-vous?

dimanche 5 avril 2015

La Plus Mignonne des petites Souris d'Etienne Morel



Auteur et illustrateur: Etienne Morel

Titre: La Plus Mignonne des petites Souris

Maison d'édition et date de publication: Père Castor Flammarion, 1953

Résumé: Monsieur Rongetout désire marier sa fille, la plus mignonne des petites souris. Mais seul le personnage le plus puissant du monde sera digne d'elle. Il s'en va donc proposer la main de sa fille au soleil...

Mon avis: Un de ces nombreux albums ayant marqué mon enfance. J'avais oublié et "découvre" donc à la relecture qu'il s'agit d'un conte.
On nous présente tout d'abord le lieu où vit l’héroïne de l'histoire, ainsi que sa famille. La plus mignonne des petites souris a reçu l'éducation des filles telle qu'elle se faisait... autrefois, au XIXème siècle, par exemple, et selon les critères anciens, est parfaite de ce point de vue-là, prête à être mariée. Le père part donc en quête d'un futur mari pour sa fille : seul le personnage le plus puissant en sera digne. Il nous révèle que les apparences sont parfois trompeuses, et que le bonheur se trouve parfois beaucoup plus près qu'on ne le croit. Une jolie morale pour ce beau conte que voilà.
Pour ce qui est des illustrations, la première, à la relecture, a fortement attiré mon attention, puisqu'elle complète le texte, nous décrit le lieux de vie de la famille Rongetout qui n'est qu'évoqué par le texte. A l'instar de la petite souris évoquée, les illustrations sont très mignonnes.
La mise en page du texte peut, parfois, elle-même servir d'illustration. En effet, les personnages rencontrés peuvent avoir un effet sur le texte même. Texte qui repose d'ailleurs sur une variété de répétition, pour finir en formant une sorte de boucle.
En somme, un beau conte, attendrissant, avec une jolie morale servi par de mignonnes illustrations, complétant parfois le texte.


Et vous, avez-vous lu cet album? Qu'en avez-vous pensé?

IMM 32



In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. Ce rendez-vous permet de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boîte aux lettres ainsi que les livres achetés ou empruntés à la bibliothèque. Le regroupement des liens des blogs francophones se fait chez Lire ou mourir.


Voici les derniers livres que j'ai achetés :

Je suis passée par une librairie d'occasion (qui est la librairie que je fréquente le plus) et j'ai profité des 48h de la BD. Résultat des courses, un IMM spécial mangas et BDs.



  • Le maître des livres T.2 de Shinohara Umiharu, Editions Komikku, 2014.
  • Fruits baskets T.6 de Natsuki Takaya, Editions Delcourt, 2003.
  • Twinkle stars T.9 de Natsuki Takaya, Editions Delcourt, 2011. 
  • Princesse Sara T.1 : Pour une mine de diamants d'Audrey Alwett, Editions Soleil, 2015. Cette BD me tentait depuis sa sortie, alors c'était l'occasion ou jamais de craquer dessus.
  • Les reines de sang : Aliénor. La légende noire T.1 d'Arnaud Delalande, Editions Delcourt, 2015.

Et vous? Quels sont les livres que vous avez reçus, achetés, empruntés, etc ?

samedi 4 avril 2015

Marlaguette de Marie Colmont



Auteur: Marie Colmont

Biographie: Marie Colmont est née en 1895 et est morte à Paris en 1938.

Bibliographie : (encore une fois, partielle)
  • 1935 : Rossignol des neiges
  • 1936 : Perlette, goutte d'eau
  • 1941: Michka
  • 1952 : Marlaguette

Illustratrice: Gerda Muller

Titre: Marlaguette

Maison d'édition et date de publication: Père Castor Flammarion, 2005.

Résumé: (issu du site de l'éditeur) Comment le loup faillit mourir de faim pour s'être laissé charmer par Marlaguette, une petite fille au coeur sensible et sans rancune...

Mon avis: Alors, tout d'abord, n'ayant pas mon propre album immédiatement sous la main, j'en ai emprunté un à la bibliothèque et pu constater que ce n'est pas le même illustrateur. Et j'avoue que de ce point de vue-là, j'ai une préférence pour ma version (qui traîne je ne sais où). Sans doute est-ce là ce qui fait que je n'ai pas grand chose à dire des illustrations de cette version, qui accompagnent certes bien le texte, avec expressivité des personnages. Mais, je m'étais fait une autre image d'eux.
Il s'agit d'une merveilleuse histoire d'amitié, entre une fillette et un loup. On voit leur rencontre, une promesse que fait le loup à Marlaguette par amour pour elle et la suite... Encore aujourd'hui, bien que connaissant le récit par contre, il me touche autant qu'au premier jour.
Si cet album me plait autant, c'est aussi du fait du texte, du style de Marie Colmont. Peut-être est-ce en partie dû au choix du passé simple. Toujours est-il qu'à mon sens, en plus de dire les moments de calme ou de vivacité, il les transmet, les rend perceptible, lui donnant de ce fait plus d'impact. De plus, il véhicule parfaitement les émotions des personnages pour les faire percevoir au lecteur.
Une très belle histoire, très touchante, quoiqu'un peu triste.

Citations :

« Elle s'appelait Marie-Olga, mais on disait Marlaguette pour faire plus court et aussi plus gentil. »


Et vous, avez-vous lu cet album? Qu'en avez-vous pensé?

vendredi 3 avril 2015

Mitch de Grégoire Solotareff, illustré par Nadja



Auteur: Grégoire Solotareff

Biographie: Grégoire Solotareff, auteur et illustrateur français, est né le 18 août 1953 à Alexandrie, en Égypte, d'un père médecin, et de l'illustratrice russe, Olga Lecaye. Il fait partie d'une fratrie de quatre enfants, à laquelle appartient également Nadja. La carrière d'illustrateur de Grégoire Solotareff commence en 1985.

Bibliographie : (encore une fois, loin d'être exhaustive)
  • 1985: Qui flotte?, Qui nage?, Qui roule?, Qui vole?
  • 1989: Loulou
  • 1989: Mitch
  • 1990: Mathieu
  • 1993: Le diable des rochers
  • 1994: Un Jour, un loup : histoires d'amis, histoires d'amour
  • 1995 : Loulou et compagnie
  • 1996: Toi grand et moi petit
  • 1997: Un chat est un chat
  • 1998: L'invitation
  • 1999: Trois sorcières
  • 2001: Contes d'été
  • 2013: Loulou, l'incroyable secret
Illustrateur : Nadja

Titre: Mitch

Maison d'édition et date de publication: L'école des loisirs, collection lutin poche, 1992

Résumé: (issu du site de l'éditeur) Mitch est l'ours en peluche de Barnabé. Un geste magique l'a tiré de son sommeil de jouet. Il vit alors une terrible aventure.

Mon avis: Mitch fait partie de ces albums que j'ai découverts enfant, je ne sais plus précisément comment. Je tends à penser que ma mère me l'avait offert (et sans doute lu aussi). Il était une évidence pour moi qu'il devait faire partie des albums présentés dans le cadre du Challenge "Avril en albums". Je l'ai donc relu pour cela.
Il s'agit d'une belle histoire, tendre et teintée de magie, susceptible d'émerveiller les enfants. Qui à l'âge de Barnabé, et ayant fini de lire l'histoire, n'aurait pas rêvé d'être à sa place? La magie fait donc irruption dans le quotidien d'un petit garçon. Le récit bascule donc à la frontière du fantastique et du merveilleux. Issu ce genre, on rencontre d'ailleurs un lutin.
Quand je vois la date de parution du livre, et que j'en tire donc des conclusions sur la période à laquelle j'ai découvert ce texte, je me dis que j'ai dû m'identifier au petit garçon. Simple supposition.
En ce qui concerne le texte en lui-même, j'apprécie énormément le rythme des phrases, allitérations, assonances et rimes intérieures qui s'y trouvent glissées ça et là. Aussi bien le texte que les images sont très vivants, ce qui va très bien avec le récit.
Quant aux illustrations, elles sont non seulement douces, pleines de vies, mais également très expressives. On lit parfaitement les émotions des personnages sur leurs visages et on pourrait presque le faire dans le paysage qui les entoure.
Un court album qui a su me charmer depuis mon plus jeune âge et que j'apprécie toujours énormément.

Et vous? Avez-vous lu cette histoire? Qu'en avez-vous pensé?




jeudi 2 avril 2015

Une anthologie de Jirô Taniguchi



Auteur: Jirô Taniguchi

Biographie: Jirô Taniguchi est né à Tottori, au Japon, le 14 août 1947. Il publie son premier manga en 1970 et devient l'assistant de Kazuo Kamimura. C'est à cette époque qu'il découvre la bande dessinée occidentale dont le style, le trait l'influenceront fortement.

Bibliographie : (Elle est non-exhaustive)
  • 1970 : Kareta Heya ("Une chambre rauque")
  • 1980 : Trouble is my business
  • 1985 : Enemigo
  • 1986: K
  • 1987-1996 : Au temps de Botchan
  • 1990-1991: L'Homme qui marche
  • 1991-1992: Terre de rêves
  • 1992: Kaze no shô, le livre du vent
  • 1993: L'Orme du Caucase
  • 1994: Le journal de mon père
  • 1994-1996: Le Gourmet solitaire
  • 1998: Quartier lointain
  • 1999: Le sauveteur
  • 2000-2003: Le sommet des dieux
  • 2004: L'homme de la toundra
  • 2009: Jiro Taniguchi, une anthologie
  • 2014: Les gardiens du Louvre
  • 2014: Elle s'appelait Tomoji
Titre: Une anthologie

Maison d'édition et date de publication: Casterman, 2010

Résumé: Ce volume rassemble deux titres du maître japonais précédemment publiés chez Casterman : Terre de rêves, préalablement paru dans la collection Ecritures en 2005, recueil de cinq récits courts centrés sur la vie quotidienne, et L’Homme de la toundra, initialement paru l’année suivante sous le label Sakka, autre recueil d’histoires courtes d’inspiration plus naturaliste. Deux autres histoires, inédites en français, viennent compléter cette anthologie : Une lignée centenaire et La Lune finissante.

Mon avis:
Bon, voilà, je me lance dans l’aventure de chroniquer un manga, même si ça ne sera pas aussi complet que je le souhaiterais. Il n’est pas surprenant que ce soit un Jirô Taniguchi qui m’y conduise.
J’avais repéré ce manga à sa sortie, mais reculé devant le prix, d’autant que j’avais déjà lu L’homme de la toundra qui en fait partie. A force de le voir toujours emprunté en bibliothèque – à partir du moment où je l’y ai trouvé – je l’ai réservé et enfin lu !
L’anthologie contient deux albums déjà édités et deux histoires jusqu’alors inédites en France, soit Terre de rêve, L’homme de la Toundra, « La lune finissante » et une lignée centenaire », dans cet ordre-là. Les cinq premières histoires viennent du premier manga. La première histoire m’a personnellement, ramenée à un triste souvenir que je ne suis pas encore prête à revivre à travers des récits. Même si je dois reconnaître que Jirô Taniguchi peint avec sensibilité et exactitude les sentiments des personnages. De l’ensemble de Terre de rêve, je dirais qu’il en émane une profonde tendresse, autant envers les animaux qu’envers les êtres humains. Et que les trois histoires suivantes sont touchantes. Par les traits des personnages, les promenades évoquées, le quotidien, il m’a rappelé L’homme qui marche. Le dernier récit, lui, m’a fait penser à K ou au Sommet des Dieux. Il y est en effet question de l’Annapurna, et les paysages de montagnes dépeints par Jirô Taniguchi sont toujours aussi magnifiques. Pour rajouter à tout cela, une magnifique panthère des neiges y apparaît.
L’homme de la toundra regroupe des histoires qui se déroulent dans le Grand Nord. Dans la première, il y est question de baleines, de baleines à bosses, splendides. On retrouve leur côté à la fois majestueux, imposant et familier, leur « jeux », leur vie. Ou plutôt la vie de l’une d’elle, dépeinte par un homme qui les a étudiées, sa rencontre avec la baleine en question, le tout associé à une légende inuit. Dans ce manga, Jirô Taniguchi s’inspire de récits de Jack London, dont Croc-blanc. En plus de dépeindre le Grand Nord, le mangaka le dépeint donc souvent au temps de la ruée vers l’or. Ce qui fait le lien avec « La lune finissante », qui se déroule à la même époque.
Puis, « Une lignée centenaire », qui se passe en partie pendant la seconde guerre mondiale. Cette période est évoquée par le récit d’une grand-mère à sa petite fille. Je ne résumerai pas l’histoire, afin de m’assurer de ne pas spoiler, mais elle porte bien son titre et surtout m’a profondément émue, comme rarement des mangas m’émeuvent (à l’exception il est vrai de certains de Jirô Taniguchi, c’est néanmoins peut-être de ses histoires celle qui m’a fait la plus grande impression).
D’un point de vue graphique, on retrouve bien son style, qui s’adapte à chaque style d’histoire.
Si je devais résumer Une anthologie en deux mots, je dirais « animaux » et « humanité ». Les animaux semblent en être le fil conducteur, aussi bien domestiques que sauvages, car on les retrouve dans la plupart des histoires. Et comme souvent, des histoires de Jirô Taniguchi émane beaucoup d’humanité, qualité dont ses protagonistes ou certains personnages secondaires essentiels sont dotés, à un fort degré. Elle regroupe aussi à peu près tous les genres d’histoires que le mangaka a pu écrire ainsi que ce qui semble être ses thèmes et décors fétiches.

Et vous, avez-vous lu ce manga? Qu'en avez-vous pensé?

Une histoire sombre, très sombre de Ruth Brown



Auteur: Ruth Brown

Biographie: Ruth Brown est née en Angleterre en 1941 . Elle a fait des études de dessin au Royal Art College de Londres. Elle est l'auteur et l'illustrateur de nombreux albums jeunesse.

Titre: Une histoire sombre, très sombre

Maison d'édition et date de publication: Gallimard, 2007

Résumé: (issu de la quatrième de couverture) Dans ce pays, il y a un bois sombre, très sombre. Dans cette histoire, il y a un chat noir, très noir. Et à ce conte pour ceux qui aiment se peur, très peur… il y a une fin drôle, très drôle !

Mon avis: Je ne pouvais envisager de parler d’albums, même dans le cadre d’un challenge, que ce soit ou non temporaire, sans en évoquer certains. Une histoire sombre très sombre en fait partie. Je pense – mais je peux me tromper – l’avoir découvert en l’empruntant en bibliothèque. Il est certain en tous cas que je l’ai emprunté un grand nombre de fois – je ne comprends toujours pas comment il n’a toujours pas rejoint ma bibliothèque – et relu tout autant. Je me revois même tenant à prendre l’exemplaire très grand format – alors que ce n’était sans doute pas moi qui le portais. Bref, une grande histoire d’amour avec cet album. Alors que la dernière relecture ne doit pas avoir plus d’un an, j’ai décidé de le lire une énième fois, afin de mieux développer mon avis dessus.
Dans l’histoire, on suit le parcours d’un joli chat noir (qui n’est pas sans rappeler les chats de sorcière), qui se cache dans chaque double page de l’album et n’est pas toujours facile à repérer. D’autant que ce vif félin se cache souvent bien. On peut donc faire une chasse à l’image du chat. S’il faut bien souvent le chercher, il est pourtant également notre guide, celui qui nous montre le chemin à suivre. Nulle part dans le texte, sauf dans le résumé en quatrième de couverture, il n’est mentionné. De sorte que ce sont les illustrations très détaillées qui introduisent ce personnage et qu’elles complètent donc le texte. Elles dressent également de somptueux et majestueux décors. L'histoire part d'ailleurs du global pour aller vers le particulier.
Le texte a une structure répétitive, amusante en elle-même. Elle est par ailleurs telle qu’on ne s’attend pas à la fin, qui nous surprend, et qui, comme le dit le résumé, est drôle. Ce qui en fait une excellente chute.
C'est en somme un bel album, drôle, dont il faut prendre le temps de regarder attentivement les illustrations, dans lesquels on découvre de nouveaux détails à chaque relecture.

Citations :

« Dans ce bois, il y avait un château sombre, très sombre »


Et vous, avez-vous lu cet album? Qu'en avez-vous pensé?



mercredi 1 avril 2015

Bilan des lectures de mars 2015

Voilà mon bilan des lectures de Mars.

- 6 livres
- 3 albums
- 6 mangas
- 1 BD
Soit un total de 16 ouvrages terminés.

Livres lus


  • Fruits Basket T.4 de Natsuki Takaya
  • Chi, une vie de chat T.8 de Konami Kanata
  • Blue spring ride T.2 d'Io Sakisaka
  • Fruits Basket T.5 de Natsuki Takaya
  • Yanaka histoires de chats T.1 de Megumi Wakatsuki
  • Hänsel et Gretel de Jakob et Wilhelm Grimm, illustré par Anthony Browne
  • La fausse maîtresse d'Honoré de Balzac
  • Contes du lundi d'Alphonse Daudet
  • Petites histoires de... Brocéliande de Sylvie Ferdinand
  • La sunoogo dans le jaden du zabide - La joie dans le jardin de l'honnête homme
  • Déjenme inventar de Quino
  • Les cités perdues des mayas de Claude Baudez
  • Contes d'Anne Frank
  • Une histoire sombre, très sombre de Ruth Brown
  • Le tunnel d'Anthony Browne
  • Une anthologie de Jirô Taniguchi



Prévisions lectures du mois d'Avril
Bien sûr, sous réserve de changements au cours du mois


  • Les fleurs du mal de Charles Baudelaire 
  • La maison du péril d'Agatha Christie
  • Je reviendrai à Göttingen de Joseph Joffo
  • Les neuf vies du chat de Laurence Bobis
  • Fables I de Jean de La Fontaine
  • De grandes espérances de Charles Dickens
  • Du côté de chez Swann de Marcel Proust. Je suis têtue, j'insiste! Il est plus que temps que je le lise.
  • L'oeil du Golem de Jonathan Stroud
  • Mélusine de Jean d'Arras
  • Raison et sentiments de Jane Austen

Hansel et Gretel de Jacob et Wilhelm Grimm, illustré par Anthony Browne



Auteurs: Jacob et Wilhelm Grimm

Biographie: Les frères Grimm sont nés en Allemagne, à Hanau, l’un en 1785, l’autre en 1786. Ils ont rassemblé de nombreux contes. Ils sont tous les deux morts à Berlin, Wilhelm en 1859, Jacob en 1863.

Illustrateur : Anthony Browne

Biographie : Anthony Browne est né à Sheffield, en Angleterre, en 1946. Il est l’auteur et l’illustrateur de nombreux albums jeunesse.

Titre: Hänsel et Gretel

Maison d'édition et date de publication: Kaléidoscope, 2001

Résumé: (issu du site de l’éditeur) Hansel et Gretel, vous connaissez? Mais si : la maison en pain d’épices, la forêt, la sorcière, tout ça… Mais Hansel et Gretel illustré par le magicien Anthony Browne, c’est encore autre chose…

Mon avis:
J’avais envie de relire Hänsel et Gretel que j’avais la sensation d’avoir complètement oublié, ce qui n’était que partiellement le cas. J’ai choisi la version album d’Anthony Browne parce qu’elle m’est tombée sous la main et que j’étais sûre de trouver les illustrations intéressantes.
Pour commencer, Hänsel et Gretel est une sorte de version alternative allemande du Petit Poucet, dont on retrouve de nombreuses caractéristiques dans la trame narrative. On est dans une famille pauvre, de bûcheron, dans une période de famine. Et il est donc décidé de perdre les enfants dans la forêt. La décision n’est pas prise par la même personne et les enfants ne sont pas en même nombre, mais tout de même, la situation initiale est la même. On peut citer de nombreux autres points communs, comme les cailloux blancs, la débrouillardise des enfants ou le fait que cette situation se reproduise, les enfants étant revenus une première fois.
Si cette histoire est intéressante, c’est aussi qu’on se retrouve avec un personnage qui, au premier abord semble être la sorcière typique et qui s’avère être un mélange entre les personnages-types, c’est en fait une sorcière-ogresse.
Comme je le disais plus haut, si j’ai choisi cette version, c’était aussi du fait de l’illustrateur, dont je savais – par Une histoire à 4 voix, notamment, que ses illustrations s’inscrivent toujours en complément, ou en opposition par rapport au texte. Ici, il y a une certaine ironie des images. En effet, on est dans une famille de bûcherons, pauvre, pourtant, leur intérieur pourrait laisser penser qu’il s’agit de la classe moyenne. Par ailleurs, la présence d’une télévision (en noir et blanc), de l’électricité, de photos, suggèrent que l’action pourrait être située par l’illustrateur dans les années 1950 ou 1960, alors que le conte des frères Grimm date du XIXème siècle (et que l’histoire pourrait se situer auparavant dans le temps). Ce qui m’a frappée aussi dans les images du début de l’album, c’étaient les miroir, à travers lesquels on voyait les illustrations. C’est donc un reflet que l’on voit. Clin d’œil au fait que l’histoire soit elle-même une sorte de reflet du Petit Poucet ?
Il s’agit d’un conte que j’ai apprécié de tout temps et je trouve que, comme je m’y attendais, les illustrations d’Anthony Browne lui apportent un plus et permettent de se livrer à de nombreuses interprétations. Une belle façon de redécouvrir cette histoire.

Et vous ? Avez-vous lu cet album ? L’avez-vous apprécié ?